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 La revanche d'un ex-braqueur sur les planches

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Cniquers
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Cniquers


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MessageSujet: La revanche d'un ex-braqueur sur les planches   La revanche d'un ex-braqueur sur les planches EmptyVen 30 Juin - 11:10

Citation :
Tout commence par un vol de cartable. Montfermeil, Seine-Saint-Denis, 1983, Bénamar Siba, 12 ans, "prend le mauvais embranchement". Bêtise de gamin, petite délinquance, escroqueries, braquages de banques. Direction la case prison. Toutes peines confondues, il y passe 12 ans, un tiers de sa vie. Le Théâtre des Déchargeurs, Paris, 2006, Bénamar Siba, 38 ans, se raconte sur les planches depuis un an dans son spectacle "Mes os et Barabbas", une allusion au plus célèbre brigand des Evangiles, le personnage biblique épargné par le peuple et repenti au contact de Jésus.

Le lien entre ces deux périodes : une lettre écrite derrière les barreaux pour demander pardon à sa mère. Cette mère à qui il a dit "Je t'aime" pour la première fois au parloir. 60 pages manuscrites dans lesquelles il raconte tout, 60 pages lues par un producteur rapidement séduit et qui décide de donner sa chance à cet homme à la gueule de Jean Gabin. 60 pages condensées en une heure de spectacle. Une heure de one man show remarquable d'humanité. Une lettre en guise d'exutoire, le théâtre comme rédemption à une vie qui avait mal commencé.

"Je persévère dans mon suicide social"

Bénamar Siba dit "BB" grandit dans un trois-pièces d'une tour de la cité des Bosquets. Famille déracinée par la guerre d'Algérie, fratrie nombreuse noyée dans la délinquance. Il "s'y met aussi" pour "exister auprès des autres". Il effectue son premier séjour en prison à 16 ans à Fleury-Mérogis pour "vol avec effraction". C'est le début de "séjours" réguliers au sein du système carcéral. "A cette époque, je persévère dans mon suicide social", dit-il dans un sourire qui n'en est pas un.

1994, il tombe pour une série de braquages. Verdict : 12 ans de prison, de la Santé à Bois d'Arcy, de Fleury à Val de Reuil. Paradoxalement, c'est en "cabane" qu'il retrouve sa liberté. "Avant d'y rentrer, j'avais le sentiment de n'exister que par la transgression, j'étais complètement paumé, explique-t-il. Avant cette grosse peine, je n'étais jamais resté plus de 18 mois dehors, à chaque fois, il fallait que j'en profite."

La prison lui permet de souffler, "attention, je ne dis pas qu'il faille aller en prison pour réussir sa vie !", précise Bénamar Siba. Il y découvre le théâtre, un déclic. A la base, cette initiation est une "vacherie" de son co-détenu qui l'a inscrit parce que "BB" se foutait de lui. Au premier cours, il joue les gros durs devant ses codétenus : "Je pensais que le théâtre, c'était pour les mauviettes. En fait ça m'a tout de suite plu !", avoue-t-il ses yeux vert turquoise toujours émerveillés par cette révélation.

"J'ai envie de me battre avec des mots"

Aujourd'hui, dans son spectacle, il constate avec humour : "C'est tellement plus gratifiant de tenir une salle en haleine avec des mots qu'avec une arme". En une heure sur scène, "BB" fait défiler sa vie avec des références à l'Islam, - il abhorre les "fanatiques" qu'il a côtoyés en prison -, la privation de sexualité en cellule, ses braquages ou sa famille immigrée. "C'est comme un texte de rap", dit-il, "avec une vraie réflexion sur la société, la réinsertion. J'ai envie de me battre avec des mots".

Aucun misérabilisme dans sa pièce. Son récit, très intimiste, est sans concession sur son parcours, bourré d'anecdotes drôles ou à pleurer. Pas mal de cynisme, beaucoup d'humour et de tendresse. A aucun moment, "BB" ne verse dans le pathos, ni dans un esprit revanchard. "Cette pièce n'est pas un réquisitoire contre le système judiciaire ou plus généralement contre la société. Je ne me pose pas en victime, j'assume tout ce que j'ai fait. Il n'y a jamais eu de violences physiques, pas une goutte de sang versée."

Il assume tout et va même, une fois par mois, parler de son parcours à des jeunes détenus dans des centres d'éducation fermés. "Je leur dis que le rap violent qu'ils écoutent n'est peut être pas la meilleure des choses à retenir, raconte ce fan d'IAM. La phrase qu'ils retiennent est celle de se responsabiliser et ne pas toujours imputer la faute aux autres." Dans le dossier de presse de Bénamar Siba, il y a cette annotation : "2005 : Elle est belle la vie !". C'est ce que se dit le spectateur à l'issue de sa "rencontre" avec "BB".
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